Gravity - d'Alfonso Cuarón - 2013
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Futur proche. Une mission réunissant 5 astronautes tourne mal. Assez vite, une scientifique dont il s'agit de la première mission spatiale (Sandra Bullock) et un vieux de la vieille qui fait son dernier vol (Georges Clooney) se retrouvent seuls survivants errant dans l'espace et tentant désespérément de rejoindre la Terre.
Dès qu'un film se déroule dans l'espace, l'ombre de Kubrick plane, et la comparaison avec 2001, l'Odyssée de l'Espace est presque inévitable. Non seulement Cuarón s'en libère totalement, mais il invente une toute nouvelle façon d'appréhender l'espace, et pose un nouvel étalon. Le silence n'est plus apaisant mais oppressant, le vide non pas propice à la méditation mais à une perte de repère total. Cuarón se pose de plus en virtuose chorégraphe et cinéaste. Les scènes d'action, loin des montages épileptiques actuels, sont des suites de long plans où chaque mouvement est millimétré. Si l'action est confuse, c'est parce que l'espace lui-même déboussole, et que la subjectivité est maître-mot dans ce survival haletant. N'importe qui d'autre aurait rendu ces scènes incompréhensibles, ou se serait détaché de son personnage et de ses angoisses pour préférer des plans larges plus faciles mais plus impersonnels.
Parlons rapidement du scénario. Si celui-ci est court, il a le bon goût de se distiller par petites touches et d'humaniser profondément ce qui n'est au fond qu'une course à la survie.
Vous l'aurez compris, Gravity est un gros coup de cœur. Il s'agit aussi aussi de mon premier film en 3D, et certainement un bon choix car ici tout est pensé pour. Je pense même que la 3D aide à comprendre l'action tant l'absence permanente de haut et de bas aurait pu rendre celle-ci confuse. Dépêchez-vous de courir en salle pour découvrir ce Gravity, et en 3D s'il vous plait.
5/5
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